" Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué."

Sagesse populaire.

Mon tube à moi:
"Another day" de Jamie Lidell.
Le tube à Ludo:
"Au grand jamais" de Bensé., qui n'est autre que le Jul(ien) de la demoiselle Rose qui chantait une liste grande comme ça de choses qu'elle voudrait faire avec lui.

"Va, chante ce qu'on n'ose écrire,
Ris, et qu'on devine ô chanson,
Derrière le masque du rire,
Le visage de la raison."

Victor Hugo.

...qui, à mon avis, me servira malheureusement pas mal pendant au moins les quatre années à venir.
Alors ce soir, dans la série Nico est un con, Nico réconforte ses militaires en Afghanistan:
Nico est descendu d'avion à Kaboul dans lequel il a du bâcler son discours en 10 mn entre deux siestes ou deux SMS à Carlita Chérie, et a foncé voir ces pauvres militaires en deuil de 10 de leurs collègues, tombés dans une embuscade talibane. Tout en respectant le chagrin des familles, je me permet de rappeler tout de même au passage que c'est un peu les risques du métier...
Mais revenons à notre mouton. Avec son sourire crispé parce que soleil dans l'oeil et trop chaud dans son costard, il déclare:
"Eh bien je vais vous dire...Si c'était à refaire, (envoyer des hommes en afghanistan) eh bien (hochement nerveux de la tête, pause théâtrale), je le referai...."
Jusque là, normal, c'est qu'un président après tout, que pourrait il dire d'autre..
"....Enfin, pas la patrouille, hein..."
Aïe. Et il s'enfonce après une pause :
"...pas le même enchaînement de... euh... circonstances."

Ah, Nico, t'es vraiment un champion! Va chercher médaille à Pékin.

...Un arbre à poules ?



Maintenant, oui.

Le saviez vous? Il existe en notre bonne France catholique des monastères orthodoxes. Moi qui croyait qu'il fallait aller au moins jusqu'en Grèce pour en trouver...
Le monastère de Solan se trouve à quelques kilomètres d'Uzès, dans le Gard (environ 30 km au nord de Nîmes). C'est un monastère de femmes, mais il existe leur équivalent masculin dans le Vercors. La soeur qui nous a guidés expliquait que leurs confrères y avaient bâti un monastère à l'architecture typiquement orthodoxe.
Bon, outre l'intérêt pour la culture générale, le monastère nous avait été chaudement recommandé par un épicurien de passage, ne tarissant pas d'éloge sur l'accueil des 15 soeurs aux 7 nationalités différentes et sur leur petite production locale...de vin.
Bon, on n'a pas le droit de goûter au monastère, mais l'épicurien nous a fait goûter une bouteille qu'il avait ramené, et cela a fini de me convaincre d'y faire un tour. Je vous propose une mini visite également:

Imaginez des vignes que longent les lacets d'une route étroite de pleine campagne, la tiédeur de l'air et le csscsscsss des cigales du début d'après midi. Une modeste pancarte vous indique l'entrée du parking du monastère. Avant d'entrer, on vous prie de sonner. Dans une première cour, on trouve le magasin du monastère: vente de pâtes de fruit, encens, confitures et, on l'avait bien compris, le vin.
Mais aussi un plafond tout à fait remarquable:

Une soeur vient vous ouvrir la deuxième cour et vous propose une visite du monastère. Notre guide était chypriote, jeune, laide, avec un magnifique sourire et de la bonté plein le regard. Une vraie nonne, quoi.
Les lieux, simples et chaleureux, prêtent aisément à l'écoute et au calme.


La soeur nous a montré leur chapelle, toute simple. Les murs blancs sont égayés par des icônes. l'autel est dissimulé derrière un panneau en bois sculpté sur lequel sont accrochés d'autres icônes. On appelle ce panneau l'iconostase.
La soeur nous a ensuite offert des loukoums faits maison et du sirop de sureau. J'en ai profité pour demander comment catholiques et orthodoxes se sont séparés, car la croyance est exactement la même.
En 1056, l'Eglise chrétienne était menée par un petit groupe d'évêques, répartis géographiquement à travers la chrétienté. Et puis il y en a eu un qui a voulu commander tout le monde, faire le chef. Enfin, toujours la même merde, quoi. Ceux qui ont été pour ont fondé l'Eglise Catholique, dirigée par le Pape. Ceux qui s'y opposèrent sont devenus les Orthodoxes, fidèles à leur ancien système de pouvoir partagé entre plusieurs évêques.
Les soeurs de Solan ont un prêtre, le pope, ordonné en Grèce, qui vit au monastère et célèbre les offices.
Les 15 nonnes et leur prêtre gèrent un domaine de 60 hectares en tout, dont un tiers de production vinicole et d'arbres fruitiers.
Une chouette visite. Je vous parlerai du vin quand je l'aurai goûté. Les cuvées portent des noms de saints, évidemment.
Mais j'y songe tout à coup! Me voilà avec un St Ambroise et un St Simon orthodoxes dans ma cave, en train de méditer à côté d'un Châteauneuf du Pape blanc. J'ai fini par réconcilier tout le monde, 952 ans plus tard.

Entre 6 et 7, selon les jours, selon si je suis bien lunée ou pas.
J'arrive à ne plus fumer du tout le matin depuis une semaine. En fait, j'ai repoussé l'heure de la première clope le plus possible, parce que c'est elle qui amorce l'envie des suivantes. Bon, c'est pas facile facile; c'est comme les boutons de moustiques: pendant des heures, tu n'y penses pas, et tout à coup ça te démange grave.
Bon, alors, que faire, allez vous me demander, pour ne pas craquer pour une belle blonde quand ça démange trop?
Deux solutions:
- Céder. (on n'est pas des sauvages, hein, ni des extrémistes, faut arrêter de se faire mal)
- Trouver une activité qui détourne votre attention pendant quelques minutes: faire un crumble aux abricots, aller vider le lave linge et étendre la lessive, écrire un article sur votre blog, prendre un bouquin dont vous savez qu'il vous absorbe totalement.
Et après, céder. Rhââââââ! Elle est encore meilleure!!!!

Malgré son aiguillon,
Le scorpion
Est un charmant compagnon.

Il est gentil
Et sans défaut,
C'est un ami
Bien comme il faut.

Je peux te dire que je l'adore.
Enfin, surtout quand il dort.

Thomas Scotto.


Le petit scorpion noir est bien pratique, c'est un peu la grenouille météo du Gard: lorsqu'il entre dans les maisons, c'est qu'il va y avoir de l'orage, ou de la pluie. En tout cas, il ne se trompe jamais. Il n'est pas bien dangereux, il se laisse même tuer gentiment sans broncher d'un bon coup de tatane. Il est même moins dangereux qu'une guêpe, car il ne bouge pas et il est bien moins agressif qu'elles. Il a de grosses pinces, c'est avec elles qu'il chasse, et non avec son aiguillon, en l'occurence assez peu développé. Evidemment, si vous lui marchez dessus pieds nus, il ne va pas être content et vous risquez un coup d'aiguillon (douleur équivalente à une piqûre de guêpe). Par contre, son proche parent de la même région, le scorpion jaune, a de toutes petites pinces et un aiguillon très développé, avec lequel il chasse. Celui ci sera beaucoup plus agressif et dangereux. Il faut savoir que la concentration du venin du scorpion jaune varie avec la température extérieure: plus il fait chaud, plus il est concentré. On risque alors, outre la brûlure de la piqûre, de fortes fièvres pendant plusieurs jours.

Philomène est une charmante cousine de Juliette et d'Arietta.
Contrairement à ses parentes, elle ne se suspend pas à un fil, parce qu'elle est un peu lourde. C'est pour cela qu'il faut la tenir avec précaution au creux des deux paumes, afin qu'elle ne se rompe pas le cou en tombant. Sur les mains, ça donne un peu l'impression de baguettes de bois qui se déplacent.
Voyez, plutôt:

Mais oui, mais oui, c'est bien dans mes petites mimines qu'elle se blottit.


Et pour un passionné comme Ludovic, quel bonheur! Il est tout ému, mon p'tiot, et pas peu fier!

"Je préfère les chats aux chiens car il n'y a pas de chats policiers."
Jean Cocteau.

Hier, il y avait "Vu du ciel", l'émission de Yann Arthus Bertrand. Hyper écolo, le Yann Arthus. Hyper culpabilisant aussi.
Mais au bout d'un moment, je me suis énervée, comme d'habitude. Parce que Mr Bertrand joue les globe trotters écolo, d'accord, mais quand il sourit à la caméra au volant de son gros 4X4 aux US, il ne dit pas si le dit 4X4 est au moins un moteur hybride.
Et puis il faut combien de tour d'hélicoptère (hybride, l'hélico?) pour boucler une émission?
T'as qu'à globe trotter à pied, mon lapin.
Bon, moi, j'ai trouvé un vrai moyen écolo de faire les vitres de la maison, sans produit à vitre. Quand économie et écologie vont ensemble, moi ça me va bien. Alors un peu d'eau très chaude, une éponge et un vieux gant de toilette. On frotte sa vitre avec l'éponge mouillée très chaude et on essuie avec le gant de toilette. C'est impec.

Bon, ça fait une semaine que je vous balance laconiquement un nombre chaque jour.
Voyons, ce pourrait être...le nombre de tasses de café que je m'envoie par jour, ou le nombre de fois où mon voisin s'est montré ridicule, ou le nombre d'heures que j'ai passé à travailler...
Mais bien sûr que non, malins comme vous êtes, vous savez évidemment qu'il s'agit du nombre de cigarettes que j'ai fumé.
Quoi, comment? Moon, non, pas toi? Toi notre vaillante tabagique si têtue, tu ne vas pas arrêter, tout de même? Ben...si.
Plusieurs facteurs motivent ma petite expérimentation (car à ce niveau, c'est expérimental):
1) médical: des extrasystoles quasi en continu et autres petits tours que m'a joué mon petit coeur tachycarde. Ouh le vilain galapiat. En tout cas suffisamment pénible pour que je commence à avoir les jetons.
2) financier: c'est la première fois que ça rentre vraiment en ligne de compte mais l'ombre de la récession devient de plus en plus réelle (et une petite augmentation EDF, une!) et il va vraiment falloir que je dégage des liquidités rapido.
En ce qui me concerne, une cartouche économisée par mois, c'est 48 euros en plus, soit la bagatelle de 576 euros en un an.
3) philosophique: c'est marrant comme certaines lectures ont un effet inattendu. L'esprit fait des ricochets et arrive à des conclusions. Ainsi, lire "Les bienveillantes" m'a fait penser que l'industrie du tabac doit tuer à terme à peu près le même nombre de personnes dans le monde, et en plus, c'est un génocide consentant et payant.
4) une certaine conversation à propos des limites de chacun... J'ai décidé d'aller me frotter à ces fameuses limites. Bon, en même temps, je profite d'un moment de répit dans mon existence pour amorcer, une semaine sans enfant, sans travail et sans emmerdes.

Conclusion de la semaine: j'ai déterminé ma limite entre l'envie et le besoin. L'envie, c'est tout le temps, évidemment, quand on est bien accro comme moi. Le besoin physiologique,lui, se situe finalement à 7. En dessous, je ne suis pas capable. Pour le moment, ça me convient. La stratégie, c'est de passer le temps qu'il faudra à habituer mon organisme à ce nombre. Ensuite, on verra si je peux réduire encore. Je ne me donne pas d'échéance, mais faire un bilan via ce blog, ça me permet de garder une trace. Je noterai de temps en temps où j'en suis. Le truc de l'écrire tous les jours pendant une semaine, c'était pour me donner un mini objectif et une petite motivation supplémentaire

"Je ne parle pas aux boulets, je les tire."
Moon

Aujourd'hui, 7.

...écrit par Zeruya Shalev.
C'est rigolo, après "les bienveillantes" et son nazi, me voilà dans un roman écrit par une israëlienne contemporaine. Je n'avais pas fait attention jusqu'à présent.
Bon, heureusement que c'est un roman et pas une autobio, parce qu'avec Zeruya, on n'aurait pas été copines.
J'ai choisi ce livre car il parle d'une séparation, mais du point de vue de l'Autre, celui qui s'en va, en l'occurence, celle qui s'en va.
Décidément, aller chercher les points de vue, tous les points de vue, même tordus, ou en tout cas pas les miens, semble être le mot d'ordre de mon été.
Ella a 36 ans, elle est archéologue, maman de Guilad, 6 ans et épouse d'Amnon. Elle décide de quitter son mari, nourrissant à travers cette décision tous ses espoirs de bien être, de liberté et de sérénité qu'elle ne trouve pas dans son couple. Elle voue à son fils un amour fusionnel, total, limite maladif. Mais Ella n'est jamais contente. Une fois séparée d'Amnon, ça ne va pas du tout comme elle l'avait imaginé et essaye de rebrousser chemin. Se faisant (évidemment) jeter, elle tombe finalement amoureuse du père du meilleur ami de classe de Guilad. Ce monsieur vient d'ailleurs de quitter sa femme. Mais encore une fois, Ella n'est pas contente...

J'ai beaucoup aimé la façon dont c'est écrit, à vrai dire, c'est presque du parlé, tout est débité quasiment d'un seul trait, entre des virgules. Pas de guillemets, pas de tirets. Pour ce qui est du fond, Ella représente tout ce qui me répugne et m'exaspère. Complètement tripale, elle agit puis se mord les doigts avec étonnement, égoïste, capricieuse et nombriliste, elle ramène tout à elle compulsivement se justifiant à chaque fois avec une mauvaise foi ahurissante. Ella souffre réellement, mais par puérilité. Elle voudrait que le monde soit tel qu'elle veut qu'il soit mais elle se retrouve broyée par lui.
Soyons juste, une Ella peut surgir en chacun de nous dans les relations amoureuses.
Ella suit une logique, erronée, certes, mais c'est la sienne.
Ce roman, je l'ai lu à double sens, passant d'un côté puis de l'autre du miroir, obtenant finalement la confirmation de mes choix.

Aujourd'hui, 7.
Et oui, encore, mon pauvre D'g, il va falloir que tu achètes plusieurs grilles...
(Mais n'est ce pas ton nombre fétiche, après tout?)