Il y a des mots

Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d’amis

Paul Éluard

Que les mots de 2013 soient multiples, doux et précieux.
Moon

À Minuit, rien d'impossible...

... où il faut le dire, le chanter haut et fort, maintenant, pour ne pas regretter un jour de ne l'avoir pas fait.

Cali - L'amour parfait - 13

Voici les paroles d'une très belle chanson dont la mélodie reste à inventer.

''Un café

Je ne t'avais rien demandé
Ni ta coupe de cheveux
Ni ton sourire bizarre
J'ai fini
Cependant
Par les trouver beaux

Je ne t'avais rien demandé
Tu m'avais fait du café
Par hectolitres
J'ai tout bu
Et tout ce qu'il y avait à rire
On l'a rigolé
Sur la table de ta cuisine

Je ne t'avais rien demandé
Tu avais gémi
Les genoux fléchis
Sur les pavés
Il fallait te botter
Le cul
Pour que tu te remettes à courir
Avec tes jambes mutilées

Je ne t'avais rien demandé
Je t'en aurais foutu
Des Carine des Cécile et des Zoé
J'avais ramassé
La dignité
Que t'avais laissée tomber
Dans le caniveau
Comme un sucre dans le café
Je devais te la recoller sur la gueule
Ta dignité

Je ne t'avais rien demandé
On avait ce banc
On s'y réfléchissait souvent
En parlant
En désespérant de temps en temps

Je ne t'avais rien demandé
T'étais con des fois
Et même que tu me surpassais
Je crois
Il fallait que tu sois vraiment intelligent
Pour être aussi con
Mais au fond
C'était pas grave
Tant que t'étais
Avec moi
Je ne t'avais rien demandé
Rien du tout
Vraiment rien de rien
Que dalle
Et partir non plus
Je ne te l'avais pas demandé
T'as tout fait pour m'emmerder
T'es bon à rien décidément

Je ne t'avais rien demandé
Mais t'es quand même autorisé
A venir jusqu'à ma porte
A y tambouriner
Et je t'offrirai peut-être
Bien volontiers
Un café
Sans même que tu me l'aies demandé

Guilhem''

... de Talant.
Suivez le guide.
Bonne lecture!

"Ta main est une feuille
Ouverte aux quatre vents
Elle attend qu'on la cueille
Pour se donner souvent

Ta main est une étoile
Aux lumineuses branches
Qui sait ce qu'elle dévoile
En sortant de sa manche

Ta main est une fleur
Un fragile bouquet
Ses doigts ont le bonheur
D'aller comme l'archer

Ta main est le bandeau
Décochant l'arc-en-ciel
Y a-t-il plus bel oiseau
Pour fuir à tire-d'aile"

Claude Haller - Poèmes du petit matin

"It's not hard for me to love you,
No it's not a difficulty.
It's not hard for me to love you,
Oh I really love you
Unconditionnaly
It's not hard for me to love you
Oh I really love you
Because you are the world to me."

"You are the world and the world is yours."

Jason Mraz - The World As I See It
L O V E is a four letter word.

Laissez venir à vous la voix fantôme de Amy Whinehouse à travers le very sexy sixties "Lioness : Hidden treasures".
Perso, je passe en boucle. Ça me donne des envies de froufrous.
Surtout "Between the cheats" et "Like Smoke".

Porte sans parole
D'un instant
Avant
Que le temps
Le dérobe et l'efface
Créateur d'éternité
Noir et blanc pour alliés
Dompte toutes les couleurs
Par coeur
Pudique et solitaire
Amant de la lumière
Photosensible
Invisible
Visitant
L'instant
Avant
Que le temps
Le dérobe et l'efface
Témoin curieux
Pose ses questions muettes
Offre son discours silencieux
Ou celui qu'on lui prête
Cyclope voyage
Et ses messages
Pelliculent l'instant
Avant
Que le temps
Le dérobe et l'efface.

Moon

Alors que cinquante ans plus tard, un, deux, trois, les BB Brunes lui rendent un bel hommage dans Nico Teen Live, un, deux, trois, dansez avec moi mon Ami, un, cent, mille...
C'est le privilège des chansons immortelles....

Pour les petits chanceux qui passent par Paris avant le 31 juillet, faites un tour à la Cinémathèque.
À deux pas (enfin, à Paris, tout est relatif) de la Gare de Lyon, voisinant paisiblement le Palais Omnisport, la Cinémathèque offre une très belle exposition sur le cinéaste depuis le 23 mars.
Vous ne pourrez plus voir les films, mais l'expo vaut le détour.
J'ai appris bien des choses, surtout sur le début de sa carrière. C'était avant tout un immense photographe. Ses clichés des années 50 pour la revue Look sont magnifiques. Je ne connaissais pas sa fascination pour Napoléon. Il avait projeté de faire un film sur l'Empereur après "Orange Mécanique", mais le projet aurait nécessité trop de prouesses techniques pour l'époque.
Son obsession pour la guerre revient dans ses films : " Les Sentiers de la Gloire ", " Full Metal Jacket ", " Dr Folamour " et « Aryan Papers » qui n'a jamais vu le jour.
Kubrick a renoncé à « Aryan » car son copain Spielberg l'avait devancé avec le projet « La liste de Schindler » et Stanley lui a fait cette fleur.

La cruauté humaine. Tel est le fil rouge.
Qu'elle soit policée, voire polie (Barry Lyndon), réglementaire (Les sentiers de la gloire, Full Metal Jacket) antique (Spartacus) perverse (Eyes Wide Shut, Lolita, Orange Mécanique) insidueuse (Shining) nécessaire (Le baiser du tueur, L'ultime Razzia), elle est indissociable de la condition humaine.
C'est ce qui nous rapproche, Stan et moi.
Nous avons le même regard sur l'être humain : C'est l'ultime prédateur.

En sortant, prenez le temps, s'il est clément, de flâner dans le joli jardin Yitzhak Rabin sur lequel donne la Cinémathèque. Sinon, vous pouvez toujours aller déguster un thé et une crêpe au sucre juste de l'autre côté de la rue.
En longeant les quais de Seine, j'ai du ouvrir mon parapluie et j'ai souri en pensant à Woody.
En pensant à Minuit.

Avant de partir me faire papouiller la couenne à Salins les Bains, une pépite à écouter.
C'est cadeau.
Non, non, j'insiste, ça me fait plaisir.

Le titre de l'album?
It's a wonderful life.

À part, peut être, ... Mais c'est Monsieur Souchon qui vous l'expliquera mieux que moi.
Bon voyage.

Alain Souchon La vie ne vaut rien par Polobouly

Vous qui avancez dans la vie en cultivant le doute, en remettant sans cesse en question vos origines, ou ce que l'on vous en a dit ou présenté, votre religion, ou celle qu'on a voulu vous faire adopter, votre sexualité, vos valeurs, vous qui vous demandez quelle aurait été votre vie si vous étiez né(e) au Mali, au fin fond de la chine ou en Sibérie, si votre prénom n'était ni Robert, ni Joséphine, mais Vladimir, Dhayuma ou Ismaël.
Vous qui regardez les infos avec l'impression d'une succession de désinfos. Vous qui vous vous demandez comment on devient un bourreau nazi en quelques mois, un kamikaze ou un terroriste.
Vous qui vous vous demandez comment un homme peut battre sa femme, comment une femme peut tuer son enfant, comment un enfant peut tuer un autre enfant.
Vous qui regardez les images de liesse américaine suite à la disparition de Ben Laden avec un certain malaise.
Vous qui vous vous demandez pourquoi découvrir une fleur qui ne s'y trouvait pas la veille dans votre jardin relève encore pour vous de la magie.
Lisez ce livre de toute urgence, il ne prendra que deux heures de votre temps, ce temps qui n'est que fiction et qui constitue votre réalité.
Deux heures absolument nécessaires, et vitales, plus importantes, plus impérieuses que quoi que ce soit d'autres dans votre vie actuellement.

Ce livre, c'est "L'espèce fabulatrice" de Nancy Huston.

Il faut s'y prendre en avance, ça demande un peu de préparation !