mercredi 30 juin 2010

La carioca

Un grand moment de danse. :-)



Mmmmh. Y'adore.

mercredi 16 juin 2010

Patience

La patience est une vertu cardinale qu'on s'évertue à éradiquer.
Hier, je me suis rendue dans un fast food avec Paul. Fast food, vous êtes d'accord, c'est déjà plutôt le concept "rapide". Je suis accueillie à l'entrée par une hôtesse qui me propose de saisir ma commande moi-même à une borne, puis d'aller me chercher mon plateau. Cela m'éviterais (et là, elle assène le gros mot) d'ATTENDRE.
Je lui souris et décline poliment l'invitation. Elle insiste: "Mais, Madame, vous allez ATTENDRE !"
Si elle savait qu'attendre était devenu ma deuxième nature...
De plus en plus de bornes faites pour nous empêcher d'ATTENDRE sont mises en place un peu partout dans les magasins. Moins d'attente, + de clients. + de clients, + de sous. + de sous, + d'actionnaires. + d'actionnaires, moins d'emplois créés. Moins d'emplois créés, + de bornes. + de bornes, moins d'attente...etc...
Non merci, je préfère prendre du temps à ne rien faire qu'attendre.
En plus, je ne vous dit pas la génération d'enfants habitués à obtenir ce qu'ils veulent dans un temps record sans le moindre petit délai permettant de savourer l'instant où l'on obtient ce qu'on a attendu. Et peu importe ce que c'est: du cadeau d'anniversaire au Big Mac en passant par l'après midi avec le meilleur copain,
Ouais, attendre, c'est chronophage, c'est frustrant, c'est horripilant, c'est même à pleurer dans une file à la caisse, mais apprendre à attendre, je ne connais pas de meilleur ciment au mental.
Et j'espère bien l'avoir transmis à mes enfants.

vendredi 4 juin 2010

Conte arabe

Un roi puissant et sage gouvernait la ville de Wirani.
Tous le craignaient pour sa puissance et l'aimaient pour sa sagesse.
Or, il y avait au coeur de cette ville un puits dont l'eau fraîche et cristalline alimentait toute la cité.
Une nuit, alors que tout le monde dormait, une sorcière pénétra dans la ville et empoisonna le puits.
Elle y versa sept gouttes d'un liquide étrange en disant :
" Tous ceux qui boiront de cette eau deviendront fous."
Le lendemain, tous les habitants de la ville, excepté le roi et son chambellan, burent de l'eau du puits...
Et comme la sorcière l'avait prédit, ils perdirent la raison.
La ville devint le théâtre des agissements les plus étranges, et le roi ne parvenait pas à calmer la population.
D'autant que désormais toute la ville murmurait:
"Notre roi n'agit pas comme nous. Il est devenu fou. Nous refusons d'être gouverné par un dément. Il nous faut le détrôner."
Aussi, ce soir là, le roi fit remplir un gobelet doré de l'eau du puits. Il en but une grande gorgée, puis le passa à son chambellan qui fit de même.
Et le peuple de la ville se réjouit et organisa de grandes fêtes: Le roi et son chambellan avaient, disait-on, recouvré la raison.

D'après un conte arabe raconté par Khalil Gibran (1883 - 1931)